Les Amis de Sabou

SALIES-DE-BÉARN.

Une nouvelle mission pour Les Amis de Sabou

Destination le Burkina Faso, hier, pour les membres de la onzième mission des Amis de Sabou : Bernard et Yves Bénéteau, Bernadette Benlamara, Pierre Castillou, Nadia et Jean-Luc Pruvost, Anne-Marie et Marcel Tellechea, Dominique et Joël Sentenac et Monique Demoulin (de l'antenne de Saint-Cyprien).

Pour la première fois, un membre d'une autre association de solidarité internationale participe à une mission. Bernadette Benlamara est la présidente de Wa-Iba à Pau, centrée sur le financement de microcrédits.

Soutien aux enfants 

Les Amis de Sabou se sont également engagés dans ce type d'aides à des jeunes porteurs de projets professionnels avec un grand succès et envisagent de le développer.

Ces deux semaines permettront bien sûr de refaire le point sur les diverses actions menées depuis le début, notamment en faveur des enfants. Ainsi, le projet démarré l'an dernier pour une durée de six ans avec l'école Wend Kuni, dont l'objectif est de donner aux enfants les meilleures conditions possibles de scolarité (programme alimentaire avec distribution de riz et mil, cure trimestrielle de spiruline, équipement en livres grâce à Manuels Sans Frontières, construction de toilettes, plantations d'arbres...), en collaboration avec les enseignants. Parallèlement, la construction d'une nouvelle classe dans le quartier Rakiegma, financée par l'annexe de Noves, a démarré.

Parrainage 

Le développement des parrainages est également à l'ordre du jour de la mission, un dossier auquel est attaché Albert, très précieux correspondant sur place.

Le moment est aussi venu pour l'association locale Wend Kuni d'assumer le suivi des installations électriques installées par Électriciens sans frontières ; ce relais sera formalisé durant la mission.

SOLIDARITÉ Une délégation de l'association Les Amis de Sabou vient de s'envoler pour le Burkina Faso. « Sud Ouest » suivra ses activités tout au long de ces deux semaines

SALIES-DE-BÉARN. 

À l'école de Sabou

Jusqu'au 30 novembre, l'association salisienne Les Amis de Sabou séjourne au Burkina Faso pour sa onzième mission et fait partager son expérience.

« La mission se poursuit, chacun s'activant sans relâche. Une remise d'ouvrages scolaires a eu lieu à l'école de Wend-Kuni où a également démarré un programme quotidien d'alimentation enrichie de spiruline, pour chacun des 330 élèves, programme financé par le Conseil régional d'Aquitaine, BNP Paribas et les Amis de Sabou.

Les trois bassins de spiruline qui bénéficient du matériel offert par Électriciens sans frontières fonctionnent à plein rendement. Un quatrième réservoir doit être construit prochainement pour pourvoir à une demande sans cesse croissante. Les trois apprenties couturières ont suivi avec assiduité la formation dispensée par Nadia Pruvost.

Le micro-crédit accordé par l'antenne de Saint-Cyprien à l'association des femmes de Thyou pour la création d'une bergerie se révèle un franc succès ».

La suite de la mission dans une prochaine édition.

SALIES-DE-BÉARN. 

Les Amis de Sabou de retour

Les membres de la onzième mission des Amis de Sabou au Burkina Faso retrouvent aujourd'hui le territoire français et font partager la fin de leur séjour.

Le programme s'est déroulé normalement et les membres de la mission ont conservé le principal : une santé très satisfaisante. La température reste supportable. Le plus gênant est la poussière due à l'harmattan, vent descendu tout droit du Sahara.

Jeudi, réception à la préfecture ou Madame le préfet (une femme préfet n'est pas un cas unique dans ce pays où la scolarisation des filles progresse bien depuis quelques années) a été très attentive à la présentation des différents chantiers en cours et aux difficultés parfois rencontrées. Le chantier de la nouvelle classe financée par l'antenne de Noves avance très rapidement. En trois semaines, le bâtiment est sorti de terre, le tableau en ciment fin (qui sera peint avec de l'ardoisine verte) est même en place avant la pose de la toiture qui ne saurait tarder.

Vendredi, fête du mouton chez les musulmans. La grande prière a eu lieu sur le terrain de foot de l'école du centre. Les catholiques, profitant aussi de cette journée fériée, ont fait la fête de concert. Il existe une bonne entente entre les deux communautés. La population est avant tout animiste et croit aux choses de la nature (la réincarnation des ancêtres dans les crocodiles du lac en est un exemple).

Samedi, inauguration de la bibliothèque aménagée à l'école Wend Kuni, école qui profite du programme d'aide à la scolarité des 330 élèves présents.

Dimanche 29 novembre, la mission a regagné Ouagadougou pour quelques rencontres programmées, avant de boire les dernières sobébra et de s'envoler pour Pau et Perpignan via Paris.

Voilà, c'est la fin..Lever comme d'habitude à 7h15, petit'déj sous la tonnelle et préparation des valises. Comme on le pressentait, tous nos petits amis sont devant les cases et nous regardent avecdes yeux pleins d'envie et de tristesse; ils quémandent les derniers cadeaux que nous nous faisons un plaisir de leur offrir. Une vieille paire de chaussures usées, un tee-shirt délavé, des vieux journaux que je pensais jeter les comblent à un point que je ne pouvais imaginer..on est bien loin de nos enfants blasés, qui n'apprécient plus rien! A 9H, on prend la route en faisant une halte à KOKOLOGHO pour récupérer le beurre de karité que Momo avait commandé. A midi, arrivée à OUAGADOUGOU, passage chez le libanais, pour le change, et déjeuner dans un maquis proche de chez ZEM. De 16h à 19h, répartition des achats et bouclages des valises puis direction l'aéroport pour le décollage; à 21h20. L'arrivée à PARIS est prévue à 6h et à PAU à 10h15.

La boucle est bouclée, le retour à la vie quotidienne va être difficile...   

BILAN MEDICAL, une semaine plus tard. Crise de CHIKUNGUNYA

  Une semaine après notre retour, nous avons eu des problèmes de santé, se traduisant par de fortes fièvres (39,5°) des douleurs articulaires et surtout une éruption soudaine de boutons rouges sur tout le corps; Pensant d'abord à une crise de paludisme, nous sommes allés voir notre médecin familial qui nous a prescrit un bilan sanguin. Mis à part une diminution du nombre de globules blancs, aucune trace de paludisme. La fièvre persistant, nous sommes allés consulter une spécialiste des maladies tropicales à l'hôpital de PAU, qui nous a prescrit un nouveau bilan, plus complet, pour voir s'il ne s'agirait pas de la dengue ou du chikungunya. A  la lecture des analyse, il est bien apparu qu'il s'agissait du chikungunya. Cette maladie, transmise par les moustiques, n'est pas contagieuse; elle se soigne avec du paracétamol et des anti-inflammatoires. Après une semaine de traitement, la crise avait disparu.

Nous avons été surpris d'apprendre que cette maladie était également présente au BURKINA-FASO.

Ce matin pain sec au petit'déj. On a manqué le passage de l'épicier et on n'a pas trouvé de confiture au CARREFOUR local. La matinée commence par l'inspection du "quartier propre" cher à André. Rien à redire, ses amis ont fait du bon travail, ils méritent d'être félicités et encouragés par l'octroi de gants, brouettes et autres rateaux, qui facilitera leur tâche. En suivant, transfert pédestre à Wend Kuni où a lieu l'inauguration de la bibliothèque Yves BENETEAU. Après les discours d'usage et les remerciements, tout le monde rejoint le campement pour un lunch offert par divers responsables d'associations. Comme nous n'avions pas été avertis de cette surprise, nous avions demandé à Touré de nous préparer un poulet-bicyclette que nous avons fracassé dès que nos amis sont partis. Comme le dit Guy ROUX "il ne faut pas gâcher"! En milieu d'après midi, Bernard et Yves sont allés saluer le Naba qui leur a offert...un poulet! A 20h, nous avons rejoint le maquis d'Albert pour y manger un...porcelet, en présence de sa femme, Germaine et de Robert, l'adjoint au maire.

Aujourd'hui c'est la fête du TABASKI, aussi appelée fête du mouton par les musulmans. L'harmattan souffle sur la grande place de la mosquée où se déroule la prière suivie par des centaines de fidèles et...le mouton qui sera sacrifié quelques minutes plus tard. Pour cette cérémonie, hommes, femmes et enfants se sont parés de leurs plus beaux atours. A la fin de l'office, chaque famille rejoint sa concession pour aller y faire ripaille. La journée se terminera très tard, à 2h du matin, par une animation musicale dans un "dancing" jouxtant le campement. Malheureusement, à notre grand regret, le groupe électrogène ne donnera aucun signe de faiblesse.Ce soir Monique rend sa blouse.Soeur Marie Groleau passe récupérer le solde du matériel médical. 

On est reçu chez Mme La Préfète,dans sa villa administrative, plus administrative que villa d'ailleurs, mais les noix de cajou étaient bonnes et les bières aussi.Yves a terminé sa bibliothèque.On l' a testée,8 livres de la bibliothèque verte,4 ouvrages scientifiques, 3 livres de contes africains et le quid 99 n'ont nullement ébranlé sa résistance.Bravo Yves. Joël a proposé au directeur de l'école  d'appeler "centre culturel Yves Beneteau" cette salle. Jusqu'à ce jour les commodités du campement fonctionnent bien,le problème de clé ayant été résolu dès le départ. Aucun dysfonctionnement intestinal majeur n'a été relevé.Seul hic, il n'y a presque plus de confiture pour le petit déjeuner,et comme il est impossible d'en trouver à Sabou, il va falloir économiser et ne tartiner que sur une seule tranche. 

   On n'a pas vu Joël de la journée. Il est parti filmer un écolier à l'école de Rakiegma dès 5h30 du matin et n'est rentré qu'à 18h30. Yves a attaqué un second chantier : la construction de la Grande bibliothèque de l'école de Wend-Kuni; Bernard a rencontré les femmes du moulin, Bernadette a visité des personnes bénéficiant de micro-crédits et Monique et moi, avons continué à prodiguer des soins aux petits sabounais, toujours aussi nombreux devant la case-dispensaire. Une fois de plus, nos engins motorisés, que d'aucuns ici appellent motos, nous ont causé moults problèmes. Malin, ne voulant pas gâter son nom, s'affairait avec son calme olympien, à les résoudre. Que deviendrait-on sans ce brave Boukari..Mais, il faut avouer que trouver dans ce pays une mobylette en état de marche, et je ne dis pas en bon état de marche, il faut se lever tôt...autant chercher un pingouin en plein désert!

    Momo a retrouvé ses patients, Dominique sa spiruline, Bernadette ses micro-crédits, Yves son séchoir, Joël sa caméra et Bernard ses dossiers, ses emmerdes. La routine, quoi. L'après-midi, raid sur THYOU où a lieu une rencontre avec l'Association des femmes qui gère la bergerie financée par l'antenne de Saint-Cyprien. Pour atténuer la peine des bergères qui ont perdu 5 béliers ces derniers mois, Momo arrive devant l'arbre à palabre avec un mouton sur les épaules, heureusement qu'elles n'ont pas perdu des boeufs. Après d'âpres discussions avec les éleveuses, portant notamment sur l'attribution de micro-crédits, nous regagnons à la lumière des phares de nos motos, le campement pour une douche bienfaitrice. A 20h, "poulet-bicyclette" au maquis d'Albert pour fêter l'anniversaire de Momo, qui recevra un magnifique service de table. Yves ne pouvait que sortir son accordéon pour terminer agréablement cette belle journée.

Aujourd'hui, le groupe se sépare en deux, Pierre, Jocelyne, Jean-Luc, Nadia, Marcelin et Annie poursuivent leur périple au MALI; un superbe minibus vient les récupérer à 9h30. Nous leur souhaitons bon vent ainsi qu'à Valérie, l'amie ivoirienne des PRUVOST, qui est venue passer le week-end avec le groupe. Pour ceux qui restent au BURKINA, journée de transition, de transfert. On rejoint SABOU après une visite, en cours de route de la mosquée de BOBO-DIOULASSO. Comme la veille, notre minibus tombe en panne à cause de problèmes d'alimentation. Après une heure de réparation, nous reprenons le goudron et arrivons sains et saufs au campement, vers 19h, pour y retrouver Samuel, Justin, Raphaël, Michel, Bienvenu, Amina, Géreard, Claire, Lati, Antoine, Isaka, Vincent, François, Paul et les autres.

Après une nuit passablement agitée pour les accros du rhum-bière,tout le groupe part en rangs dispersés au marché local très pittoresque et très coloré,avant de se retrouver à midi au Mac Donald africain pour y déguster un excellent repas.Laprès-midi,expédition en milieu hostile,le lac de Tengrela où gitent de redoutables hippopotames que nous approchons courageusement à une distance de 800 m.Retour,nuit tombante,à la canne à sucre pour un nouveau diner spectacle animé par le groupe Djiguya. 

48 heures de perm'...destination Banfora.Arrêt à Borobo pour visiter une maison construite en voutes nubiennes.Bernard est enthousiaste. Il aimerait que ce genre d'habitat soit expérimenté à Sabou. Albert est plus réservé quant à ce projet qu'il pense peu aproprié à sa localité. Nous logeons à la "canne à sucre",un magnifique complexe hôtelier où nous retrouvons nos habitudes d'occidentaux. Marcelin,le vétéran,fait son show qui impressionne si fortement un groupe de wallons,que l'une d'entre elles n'hésite pas à lui offrir son sein pour qu'il y paraphe sa dédicace. En échange,il présentera à la groupie,son auguste postérieur pour qu'elle y laisse un pictogramme qu'il entend conserver jusqu'à sa disparition.